Une soirée comme les autres ?

Regina s'était entraînée à l'épée toute la journée. Alors le soir arrivé, elle ne tînt pas trés longtemps sans s'endormir. Si bien qu'il lui suffît de s'allonger une seconde sur son lit pour plonger dans un sommeil profond. C'était à peine 21 heures. La jeune adolescente, en T-shirt et en short était allongée sur ses couvertures et respirait paisiblement. La fenêtre était ouverte et on pouvait voir le soleil qui s'apprêtait à imiter la demoiselle.
C'était la fin du printemps, et la fin d'une journée assez agréable, avec un petit vent rafraîchissant et des rayons de soleils réconfortants. Alors il ne faisait pas encore froid dans la chambre. Mais Regina devra tout de même se réveiller pour fermer la fenêtre si elle ne voulait pas attraper un rhume. Mais ce n'était pas grave, elle avait l'habitude de se réveiller en pleine nuit et de passer une dizaine de minutes sans pouvoir se rendormir. Cette fois, elle en profitera pour empêcher la fraîcheur nocturne d'entrer.

Elle s'était endormie depuis une quizaine de minutes maintenant, et son sommeil commenca à s'agiter. Le visage de Regina semblait préoccupé. La Sorcière était en train de rêver... Un rêve assez dérangeant.

Debout dans un grand couloir sombre sans fenêtre et sans plafond, elle était vêtue d'une robe de chambre d'un blanc éclatant. La lune et les étoiles éclairaient le couloir. Regina marchait. Lentement au début, puis de plus en plus vite. Elle ne savait pas pourquoi elle accelérait... Elle sentait qu'il fallait qu'elle se dépêche si elle ne voulait pas arriver trop tard. Mais arriver où... Elle n'en savait rien.
L'adolescente courait maintenant. Elle vit ensuite une porte, une porte étrangement familère, c'était celle du bureau de son père. Elle arrivait à la reconnaître grâce à la trace de brûlure en forme de lune située au dessus de la poignée. Une trace provoquée par son père lui-même lors d'une crise de colère soudaine. Mais il y avait un détail qui rendait cette porte, pourtant si familière, térrifiante aux yeux de Regina.
C'était une trace de sang en forme de main... Comme si une main ensanglantée avait voulu pousser la porte. La jeune Irlandaise était paralysée de terreur et d'anguoisse, elle avait peur de ce qu'elle allait voir en ouvrant... Mais elle ouvrit quand même. Car c'était un rêve et qu'elle devait le faire.
Mais alors qu'elle venait de poser la main sur la poignée, un cri strident retentit dans tout le manoir. Un cri qui ne venait pas de son rêve, mais de la réalité dans laquelle elle retourna subitement.

Regina se redressa, assise sur son lit, elle essaya de reprendre ses esprits quand elle se rendit compte de l'agitation qui régnait dans les couloirs...

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Regina n'avait plus vraiment conscience de ce qui se passait. Quelqun l'avait enmenée dans sa chambre et avait fermé la porte dérrière elle. Un bruit métalique lui indiqua que la sérrure avait été enclenchée, ce déclic en produisit un autre dans l'esprit de la jeune Irlandaise qui se retourna brusquement et qui alla cogner contre la porte en hurlant:

- Laissez-moi sortir !!! Je sais qui a fait ça ! Ce sont eux... C'est forcément eux...

Puis elle s'éffondra par terre, le dos contre la porte et eut un éclat de sanglots déchirants. Ce qu'elle venait de dire... Ca lui avait fait prendre conscience qu'elle ne savait rien de ce qui s'était passé. Elle ne savait pas qui ou quoi était responsable de la mort de son père.
Il était évident qu'il s'agissait d'un meurtre. La Sorcière visualisait encore les livres et les documents éparpillés un peu partout autours du bureau. Et elle avait entendu quelqun dire que rien n'avait été volé... Elle en était persuadée, quelqun avait voulu, et est arrivé à, se débarasser de lui.

Sans prendre le temps de réfléchir et surtout sans en avoir l'énergie, elle avait accusé les ennemis connus de son père, les McKinney... Déjà leur proximité en faisait de bons suspects et puis tout le monde savait, même les humains de la ville, que Morris Cassidy n'était pas apprécié de la famille d'Ecossais. Mais ici, assise par terre et laissant couler un flot continu de larmes, elle se rapella qu'avec les Sorciers, les critères normaux ne s'appliquaient pas. Avec eux, contrairement à ce qui se passe dans les séries policières, la proximité et même le temps ne sont pas des informations fiables. Regina savait parfaitement que, dans ce monde, il y avait des êtres capables de se déplacer à une vitesse incroyable et sur des distances non négligeables, sans parlé de ceux qui pouvaient manipuler le temps... En bref, il se pouvait trés bien que l'hypothèse d'un cinglé ou d'un esprit farfelu se révèle être la vérité. Et ça lui faisait mal.
Jamais elle ne s'était sentie aussi faible et aussi impuissante. Et c'était sans parler du rêve qu'elle avait fait un peu avant d'avoir vu le corps...

Regina se releva et alla sur son balcon prendre un peu l'air. Les larmes continuaient à couler sur son visage quand elle s'accouda sur le rebord. D'ici, elle ne voyait personne, juste le parc. Et le domaine était si grand qu'elle n'entendait rien de ce qui pouvait se passer. Au bout d'un moment, toutefois, elle parvînt à entendre le bruit des sirènes de police.

*Bien sûr,* pensa-t-elle, *même si papa est un Sorcier, ce serait suspect de ne pas rendre sa mort publique. Aprés tout, il avait aussi une vie parmi les Humains...*

En effet, son père faisait partie du conseil municipal de la ville et il y était trés respecté. C'était impossible qu'il en soit autrement, un homme de sa trempe...
La jeune adolescente renifla, l'effet combiné des larmes et de la fraîcheur de la nuit n'était guère agréable pour elle. Elle décida donc de retourner dans sa chambre et ferma la fenêtre derrière elle. Puis elle alla su son lit où elle s'allongea. Elle n'avait pas vraiment envie de dormir alors elle ne se glissa pas sous les couvertures et préféra rester étendue ainsi jusqu'à ce que quelqun vienne lui donner des nouvelles. Mais l'autre effet secondaire de ses larmes ne tarda pas à se faire sentir et elle s'endormit. Plongeant ainsi dans une autre découverte onirique...

Cette fois, elle n'était pas dans un couloir, elle était maintenant sûre de ne plus être dans le manoir ni même dans le domaine de sa famille. C'était une sorte d'église, voire même de cathédrale. Une sorte parce que, une fois encore, il n'y avait pas de plafond, à ceci pré qu'ici, il n'y avait pas de ciel mais une lumière blanche intense. Elle était debout au milieu de l'allée centrale qui coupait les deux côté des bancs. A sa droite, elle vit une femme voilée tout en noir qui avait apparamment la tête baissée. Regina s'approcha et se rendit compte qu'il s'agissait de sa mère, le visage humide par les larmes et les yeux fermés, comme si elle était en train de prier de toutes ses forces.
Puis, la jeune Sorcière entendit un son, une voix. Elle venait du confessional. L'adolescente esseya de tendre l'oreille pour savoir si elle connaissait cette voix, mais c'était comme si il y avait des parasites qui l'empêchaient d'être reconnaissable. Alors elle s'approcha de ce "placard en bois" elle vit avec effroi qu'il y avait du sang par terre, là où le pécheur se tenait avant d'entrer, et il y en avait aussi sur les parois.
Regina esseya d'entrer pour voir qui était cet individu, et si c'était son père ? Mais la porte était bloquée. La jeune fille regarda un peu partout dans l'espoir de trouver un moyen de pénétrer dans cette pièce quand elle vit que la porte du côté confesseur était ouverte. Elle s'y glissa et s'assit. Mais là, c'était le silence complet. La voix c'était arrêté de parler, comme si elle attendait que Regina dise quelque chose.
Mais alors que l'Irlandaise s'apprêta à prendre la parole, la lumière du "plafond" de l'église traversa le bois du confessional ce qui l'obligea à fermer les yeux.

Lorsqu'elle les rouvrit, il faisait jour dans sa chambre...

Quelqun frappa à la porte, mais Regina n'avait pas assez d'énergie ni de volonté pour répondre. Son visage était encore humide et elle préféra se tourner de manière à montrer son dos à la porte. Au bout de quelques secondes, un son lui indiqua que la porte fut déverouillée et un autre bruit l'informa que quelqun était entré.
La jeune Irlandaise ne réagit pas. Même lorsqu'elle sentit que cette personne s'asseyait prés d'elle sur son lit. Un léger parfum lui permit de reconnaître sa mère, mais Regina continua à rester immobile. Puis elle sentit une maine douce et réconfortante se poser sur son épaule, trés vite suivie par des mots dont l'intonation se voulait ferme et réconfortante, mais la Sorcière sentait bien que sa mère était épuisée et rongée par le chagrin.

- Les policiers sont partis. Il nous ont conseillé de nous occuper des funérailles. Tu veux bien me donner un petit coup de main ?

Sans répondre, Regina se redressa et se tourna vers sa mère. Elle vit que son visage, bien qu'il puisse sembler impassible pour n'importe qui d'autre, retenait une douleur sans limite. Et ses yeux étaient encore brillants, ils le resteraient probablement pendant plusieurs mois... Devant cette vision, une nouvelle larme brulante coula sur sa joue. Abigail s'empressa de l'éssuyer avec sa main, puis elle la laissa quelques temps sur le visage de sa fille unique qu'elle observait avec un sourire à la fois fier et triste. Ensuite, elle posa un baiser sur le front de Regina et la serra de toutes ses forces dans ses bras quelques instants.
Juste aprés ça, Regina releva la tête pour regarder sa mère dans les yeux et pour lui répondre:

- D'accord maman, je vais t'aider.

Il le fallait. Il fallait qu'elle reste avec sa mère; qu'elle lui montre qu'elle était de tout coeur avec elle et qu'elle la soutiendrait jusqu'au bout. C'était une obligation autant vis à vis de sa mère que vis à vis d'elle même. Elle devait s'accrocher à quelqun, sinon elle risquait de se faire avaler par le chagrin.
Abigail sourit une fois à sa fille puis se leva en lui prenant la main. Elles sortirent toutes deux et se dirigèrent vers la bibliothèque, où elles s'occuperaient des invités et de l'organisation de la cérémonie. Le reste de la famille Cassidy s'occupant déjà d'avertir tous les proches et toutes les connaissances du défunt Morris.